Cinéma & théâtre

Cinéma étoilé

Festival cinéma en plein air à la Villette_article

Comme chaque année à Paris, la Villette installe jusqu’au 23 août son gigantesque écran sur la pelouse de la prairie du Triangle, porte de Pantin.

Le concept est simple : un transat, un pique-nique, un plaid, un écran de 18 mètres par 31, et une soirée cinéma sous les étoiles.

La plus grande salle parisienne de cinéma en plein air a choisi « Home cinema » comme thème de sa programmation. Familiale, secondaire, close, divine ou hantée, la maison sera mise en scène sous toutes ses formes pour cette 25ème édition.

Cliquez sur le titre du film pour voir la bande-annonce.

 

Dimanche 26 juillet: Rebecca, d’Alfred Hitchcock (1940)

Maxime de Winter, un noble anglais qui a perdu son épouse Rebecca, se remarie avec une jeune américaine désargentée. Le château où ils vivent est encore empreint de la présence de la défunte. L’idylle va rapidement tourner au cauchemar pour la jeune américaine. Comme dans Les oiseaux ou Psychose, Hitchcock joue à merveille avec le fantastique pour nous plonger dans un superbe conte maléfique.

Mercredi 29 juillet: Loin du paradis, de Todd Haynes (2002)

Frank et Cathy Whitaker sont un couple modèle de l’Amérique des années 50. Ils mènent la vie idéale où tout est réglé comme du papier à musique… jusqu’au jour où Cathy récupère son mari au commissariat. Son monde s’écroule peu à peu, mais il faut coûte que coûte sauver les apparences. Un mélodrame à l’esthétique parfaite. Le portrait d’une Amérique tranquillement atroce.

Jeudi 30 juillet: L’Apollonide, souvenirs de la maison close, de Bertrand Bonello (2011)

L’histoire se déroule dans une maison close parisienne de la fin du XIXème siècle sur le point de fermer. On suit le parcours de Léa, Julie, Madeleine, Samira ou encore Clotilde, de jeunes femmes dont les rêves de liberté et d’émancipation disparaissent peu à peu. Le film est une ode violente à la femme, à sa condition et à la chair.

Vendredi 31 juillet: Caché, de Michael Haneke (2005)

Georges est l’animateur d’une émission littéraire à la télévision. Il mène une vie calme avec son épouse et leur fils. Un jour il reçoit un cassette : une vidéo de 2 heures où sa maison est filmée de l’extérieur. Qui les espionne ? Il reçoit ensuite des menaces de mort. La réponse se trouve dans son enfance. La perversité sophistiquée vous met mal à l’aise. Le film prend aux tripes.

Samedi 1er août: Take Shelter, de Jeff Nichols (2011)

Curtis, chef de chantier dans l’Ohio, est un père de famille exemplaire. Depuis quelques temps, il est hanté par des visions apocalyptiques. Elles finissent par prendre le dessus, et il se met en tête de construire un abri sous-terrain dans son jardin en prévision d’une catastrophe imminente. Sa femme et sa fille ne comprennent pas… Au delà du cas clinique de Curtis, le film met en scène l’angoisse chronique américaine du déclassement, de la ruine, et la perte de confiance en elle dont souffre l’humanité.

Dimanche 2 août: La Garçonnière, de Billy Wilder (1960)

C.C. Baxter veut gravir les échelons de la grande compagnie d’assurance américaine pour laquelle il travaille. Il s’accorde les faveurs de sa hiérarchie en prêtant régulièrement son petit appartement à ces messieurs, afin qu’ils puissent passer la nuit en bonne compagnie et en toute discrétion. S’en suivent pour C.C. Baxter de longues nuits à errer, seul, avec l’espoir qu’un jour, lui aussi pourra profiter de sa garçonnière… Cette comédie dramatique dénonce les règles de vie américaine, la lâcheté des hommes, et nous fait passer du rire à la mélancolie avec beaucoup d’habileté.

Mercredi 5 août: Woody et les robots, de Woody Allen (1973)

Miles Monroe, joué par Woody Allen, est hospitalisé en 1973 pour un ulcère gastrique. Il ne sait pas qu’il servira de cobaye à la science. Il se réveille 200 ans plus tard, dans un monde régit par les ordinateurs et les robots. Les chirurgiens qui l’ont ressuscité sont en réalité des révolutionnaires qui veulent faire tomber le régime en place. Miles Monroe, déguisé en robot, se fait embarquer malgré lui dans ce projet de révolution… Un Woody Allen déchaîné et un grand moment de rire.

Jeudi 6 août: Last Days, de Gus Van Sant (2005)

Blake, une jeune célébrité du rock, vit reclus dans sa maison au milieu des bois. Il tente d’échapper à son existence, se replie sur lui-même. Le film n’essaie pas de résoudre l’énigme du suicide du chanteur de Nirvana, Kurt Cobain, rebaptisé Blake pour l’occasion. Gus Van Sant imagine les dernières heures du chanteur, à sa manière, sorte de chaos intérieur qui ne peut mener qu’à la mort, calmement.

Vendredi 7 août: Le Mépris, de Jean-Luc Godard (1963)

Paul et Camille sont mariés. Paul se plonge dans le travail, pendant que Prokosch, un producteur, tourne autour de Camille. Elle va subitement mépriser Paul, sans aucune explication. Le Mépris est un chef d’œuvre, un film mythique de la Nouvelle Vague.

Samedi 8 août: Beetlejuice, de Tim Burton (1988)

Adam et Barbara forment un couple des plus sympathique. Ils décèdent dans un accident de voiture, et sont condamnés à hanter leur propre maison. Sauf que de nouveaux propriétaires, pour le moins antipathiques, investissent les lieux. Adam et Barbara, désormais fantômes, font tout pour les chasser. Sans succès. Ils appellent alors le fantôme Beetlejuice au secours. Il mettra tout en œuvre pour enfin effrayer les propriétaires, et les faire quitter les lieux… Tim Burton mêle épouvante et burlesque, dans une comédie qui est devenue un incontournable du genre.

Dimanche 9 août: Hantise, de George Cukor (1944)

Paula Alquist se marie au pianiste Gregory Anton. Ils s’installent à Londres, dans la maison que Paula a héritée de sa tante, assassinée. Dès qu’elle arrive dans la maison, Paula éprouve des sensations étranges ; elle entend des bruits, voit des lumières… Gregory est alors convaincu que son épouse devient folle, c’est du moins ce qu’il lui répète… Un thriller dont l’intérêt réside plus dans la maîtrise du clair-obscur, et dans le jeu d’Ingrid Bergman – qui a obtenu son premier oscar pour ce film – que dans l’intrigue. Un film d’école.

Mercredi 12 août: Inside Llewyn Davis des frères Coen (2013)

Le film raconte l’histoire de Llewyn Davis, un chanteur de musique folk. Mais il est surtout un looser. Il rate absolument tout ce qu’il entreprend. Les frères Coen rendent le personnage drôle et attachant, sur fond de décor vintage et de musique folk des années 60. L’assurance de passer un beau moment.

Jeudi 13 août: Louise Wimmer, de Cyril Mennegun (2011)

Louise approche la cinquantaine. Elle n’a pas de maison et vit dans sa voiture. Entre des petits boulots, l’appartement de son amant, et le bistrot du coin, Louise n’a plus que sa dignité, et la générosité des gens simples qui l’entourent. Cette héroïne du quotidien mène un combat dont le seul objectif est de retrouver un logement. Une belle leçon d’optimisme.

Vendredi 14 août: Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois (2010)

Au printemps 1966, sept moines français sont enlevés et tués à Tibhirine, en Algérie, pendant la guerre civile. On ne saura probablement jamais qui sont les assassins. Le film nous fait entrer dans le quotidien du monastère en cette période d’instabilité. Des personnages profondément touchants pour un concentré d’humanité où la foi en Dieu se mêle à la foi en l’homme.

Samedi 15 août: Shutter Island, de Martin Scorsese (2010)

Shutter Island abrite un hôpital prison où sont enfermés les malades les plus dangereux des Etats-Unis. Une des pensionnaires, Rachel Solando, disparaît. Les agents Teddy Daniels et Chuck Aule sont envoyés à Shutter Island pour enquêter sur place. Teddy Daniels, joué avec beaucoup d’intensité par Léonardo Di Caprio, comprend que Shutter Island renferme des secrets qui ne devront jamais sortir de l’île. Scorsese entretient le doute permanent entre raison et folie. Un thriller captivant.

Dimanche 16 août: L’Aventure de Madame Muir, de Joseph L. Mankiewicz (1947)

Après la mort de son époux, Lucy Muir va s’installer dans une maison sur la côte britannique qui a la réputation d’être hantée. Elle fait rapidement la rencontre du fantôme du capitaine Daniel Gregg, l’ancien propriétaire des lieux, qui a décidé de la chasser de chez lui. Lucy Muir refuse, et une complicité s’installe peu à peu entre eux. Un film envoutant, mariage paisible du réel et de l’irréel.

Mercredi 19 août: La Cité Interdite, de Zhang Yimou (2006)

Au Xème siècle, l’Empereur Ping dirige la Chine d’une main de fer. De retour au royaume après trois années de combats, il découvre que des membres de la cour complotent contre lui. Qui en est l’instigateur ? Quelle sera l’issue ? Des décors éblouissants. Du grand spectacle.

Jeudi 20 août: Kérity, la maison des contes,  de Dominique Monféry (2009)

Natanael, 7 ans, ne sait toujours pas lire. Sa tante lui offre une immense bibliothèque. Ce n’est pas vraiment le cadeau qu’il espérait. Il fait alors la connaissance des personnages des contes présents sur les étagères : Alice, Pinocchio, le capitaine Crochet… sortent des livres et prennent vie. Ils confient à Natanael une mission : il a jusqu’à minuit pour prononcer une formule magique, sinon les contes pour enfants disparaitront à jamais, et on ne pourra leur raconter que des histoires vraies.

Vendredi 21 août: Mon oncle, de Jacques Tati (1958)

Gérard, 10 ans, vit chez ses parents dans une grande maison à la pointe de la modernité et suréquipée en gadgets pas toujours utiles. Il lui arrive de passer du temps avec son oncle, Monsieur Hulot, personnage loufoque et bohême qui vit dans un petit appartement du centre ville, bien loin de l’ordre et de la rigueur qui règne chez l’enfant. Une comédie burlesque signée Jacques Tati. Un classique.

Samedi 22 août: Shining, de Stanley Kubrick (1980)

Jack Torrance est un écrivain en panne d’inspiration. Il s’isole dans un hôtel fermé au public pendant l’hiver, avec sa femme et son jeune fils. La solitude, l’enfermement, mènent peu à peu Jack vers la folie. Il devient une menace pour sa femme et son fils, prisonniers à l’intérieur de l’immense hôtel. Un des films les plus angoissant jamais réalisé, avec un Jack Nicholson hors norme.

Dimanche 23 août: Moulin Rouge, de Baz Luhrmann (2001)

Christian, un jeune poète plein de rêves et de bons sentiments, s’installe dans le Montmartre de la Belle Epoque. Il doit écrire une pièce pour le Moulin Rouge, où il rencontre la belle Satine. Cette dernière est partagée entre sa carrière de meneuse et son amour pour Christian. Une comédie musicale efficace qui viendra clôturer ce beau mois de cinéma en plein air.

 

Cinéma en plein air à la Villette
Prairie du Triangle, Porte de Pantin
211 avenue Jean Jaurès, Paris 19

Les séances sont gratuites. Le film commence à la tombée de la nuit.

Les films sont en version originale, sous-titrés en français.

Location de transat 7€ (20€ le pack de 5 transats)
Avec un écran de 31 mètres de long et 18 mètres de large, pas besoin d’être aux premiers rangs !

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