Dehors

Bombe végétale

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L’homme qui plantait des bombes, ou le Seed Bombing, version moderne du personnage décrit par Giono.                            

L’Homme de Giono plantait des arbres dans sa belle mais aride et inhospitalière région de la Haute Provence du début du siècle dernier, des milliers d’arbres. L’homme était berger et sans moyen technique, tout est sorti  de ses mains et de son cœur. Avec les forêts, l’eau revint et avec elle la vie. Des milliers de personnes lui doivent leur bonheur.

Ailleurs dans le monde, des hommes ont décidé un jour de cette mission folle et sont arrivés au bout sans aide extérieure.

Jadav Payeng, trente années de travail intensif pour replanter à lui seul, sans outil, une forêt entière de plus de 550 hectares sur l’ile de Majuli, dans le nord de l’Inde.

D’autres, dans des pays où la luxuriante forêt tropicale a été dévastée par le commerce du bois et l’élevage du bétail ont fait un choix courageux en décidant de redonner vie à cette nature en perdition.

Au Brésil, c’est le cas  du domaine familial du photographe Sébastiano Salgado. Après 15 ans, presque 2 millions d’arbres ont été replantés sur une surface de 800 hectares et tout un écosystème s’est naturellement reformé. Des espèces disparues depuis plus de 50 ans se sont réintroduites toutes seules. Un miracle de la vie. Il n’est jamais trop tard.                                                             

Aujourd’hui, la détermination est toujours là mais le procédé s’est inversé.

Le Seed Bombing ce n’est plus un homme seul qui plante une forêt, ce sont des multitudes d’hommes qui plantent un coin de terre coincé entre le béton des villes par l’envoi de petites boules d’argile chargées de graines qui germeront à l’arrivée de la pluie. Des bombes pacifiques et pleine d’avenir à lancer pour faire revenir la vie.

 Les motivations de la démarche sont multiples :

– faire se  réapproprier par les habitants l’espace urbain longtemps laissé aux techniciens et ingénieurs

– rendre sa place à la nature en ville et pas uniquement dans des lieux sanctuarisés

– résister face à une ville de plus en plus standardisée

– développer l’agriculture urbaine en dehors des jardins partagés

– redonner des couleurs à la ville et changer la perception de lieux banalisés ou détériorés.                                                                                                     

En complément pratique, nous vous donnons la recette, au cas où l’envie de bombarder vous prenne aussi :

– 2/3 d’argile

– 1/3 de terreau

– le mélange des graines

L’argile sert à solidifier l’ensemble ; vous pouvez la remplacer par du papier mâché. Privilégiez les plantes locales !

Pour plus de renseignements, trouver éventuellement un correspondant ou commander un kit Bombe à graines, c’est par là : Guerilla gardening, la brèche urbaine, ou Naturalia.

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