Musique

Voyage en jazz

Fesival Marseille Jazz des Cinq Continents 2016_article

« L’amour c’est comme le jazz : c’est n’importe quoi mais pas n’importe comment » nous explique Grégoire Lacroix dans ses Euphorismes.

Les amoureux du Festival Marseille Jazz des Cinq Continents apprécieront la pertinence de la formule. D’abord le festival ne s’installe jamais n’importe où, il investit depuis un an des lieux inédits et migre cette année du Toit de la Friche vers le Théâtre Silvain, le MUCEM et bien évidemment les pelouses du Palais Longchamp. Des espaces comme autant d’écrins magiques pour swinguer à ciel ouvert, sous les étoiles.

Cette diversité de lieux ne va pas sans une grande variété de styles. Le n’importe quoi c’est justement la vitalité du jazz dans le monde : free-jazz, ethno-jazz, swing, jazz électro -rock, jazz-bossa, hard bop, bebop, ethio-jazz, funk, stretch music, cool-jazz, jazz-pop, et dans la foulée ragtime, New-Orleans, hot-jazz, jazz-manouche, latin-jazz, mainstream, funky, modal ou crossover… à piocher selon affinités!

Ce qui est certain, c’est que l’événement ne se déroule pas n’importe comment et encore moins avec n’importe qui. La programmation 2016, pour être éclectique n’en est pas moins forte, ni moins foisonnante qu’en 2015. Les valeurs sûres et les grands noms se ramassent à la pelle.

Bon, même si on craque pour la rythmique éblouissante de Didier Lockwood quartet au théâtre Sylvain et l’incomparable voix de Sarah Mckenzie au MuCEM… On a un petit faible pour le site historique… Alors comme il fallait bien se fixer un paramètre, on s’est limité à la programmation du Palais Longchamp :

D’abord le trompettiste et pianiste Ibrahim Maalouf,  jeune habitué qui marque le caractère du festival nous revient avec un vibrant hommage aux femmes. Il sera suivi d’Ester Rada la diva du jazz à la voix puissante, qui ne désarme pas devant les combats du monde. Le 26 juillet, Christian Scott, cet enfant de la Nouvelle Orléans électrise la scène de son jazz « élastique », libre et décomplexé puis c’est au tour du collectif brooklynien Snarky Puppy, valeur sûre de la musique instrumentale contemporaine.

Le 27, un vent de nouveauté souffle avec Jacob Collier, ce phénomène de 21 ans, vocaliste né sur Youtube. Et puis on embarque pour un voyage métissé au cœur des instruments et des voix avec la french touch de l’imprévisible Saint Germain.

Le 28 juillet sera un des grands moments du festival élaboré par un concentré de talents : musiciens et chanteurs se réunissent pour une immense révérence à Chet Baker, cette icône du cool jazz. Jamie Cullum, véritable bête de scène, à la voix de crooner prend le relais. Des assemblages qui se combinent toujours harmonieusement.

Le 29 juillet, Aron Ottignon et son piano rythmique, précèderont l’irrésistible voix soul du très charismatique Seal venu clôturer l’édition 2016 , avec son intemporelle « Ode à l’Amour et à ses tourments ».

Dans ce cadre enchanteur, Le festival Marseille Jazz des 5 Continents n’est pas qu’un moment de musique. C’est une ambiance, une expérience totale qui transporte et fait corps avec l’évènement. Il suffit de s’asseoir, et d’attendre, appuyé contre un arbre centenaire, que la nuit tombe. Quand les cigales programmées en première partie se taisent et que la musique plonge au plus profond de la tradition jazz, émotion et poésie sont immanquablement au rendez-vous.

Vous pouvez choisir le Packfestival, en plus du billet d’entrée, une table vous sera réservée au Restaurant du Palais Longchamp. Ou prévoir un pique-nique, des amis, des enfants – car le jazz parle au public de manière intergénérationnelle – et peut être un ou deux coussins. Un peu d’inconfort ne saurait résister à la magie sonore et au charme de la nuit…

 

Festival Marseille Jazz des Cinq Continents
Du 20 au 29 juillet
Retrouvez la programmation détaillée ici

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