Abondants, savoureux, nutritifs, riches en protéines, en nutriments, en acides gras, en fibre et en oligoéléments, les insectes se retrouvent sur les tables de près de 2 milliards de personnes. Des inconscients ? Pas vraiment.
80% des pays de la planète comptent les insectes parmi leur alimentation de base, avec en tête la Chine, la Mongolie, le Mexique ou l’Inde qui abritent entre 200 et 300 espèces comestibles. C’est vrai qu’en France, avec nos 25 espèces comestibles, les coléoptères, lépidoptères et autres orthoptères ne sont pas près de détrôner le bœuf bourguignon ou la blanquette de veau. Mais peut-être que pour l’apéro, entre les chips et les olives… ils pourraient tirer leurs pattes du jeu.
Car en Occident la pratique de l’entomophagie revient au goût du jour. L’insecte serait l’ouverture de portes culinaires et gustatives infinies. Certains parlent même de la solution à la faim dans le monde. Les possibilités autour de cette pratique sont en effet immenses. Un nuage de sauterelles peut comprendre jusqu’à 400 millions d’individus, soit 4.000 tonnes de protéines. La teneur en protéine étant, pour un même poids de matière, 3 à 4 fois plus élevée chez les insectes que chez le porc ou le poulet.
Cela ne suffira certainement pas à vous convaincre de passer à la quiche aux vers luisants ou au cake aux cigales. Notre culture résiste. L’idée de consommer des insectes nous répugne encore, y compris à Koh Lanta.
Alors nous vous proposons 3 moyens de faire un premier pas en douceur :
– D’abord renseignez vous, afin de commencer à peut-être envisager l’éventualité de l’expérience. Le livre Insectes Comestibles aux éditions Plume est une référence. Une première partie qui vous explique les origines de l’entomophagie, une seconde qui présente les insectes comestibles et les transformes en adorables petites choses, et une troisième avec une liste de 14 recettes.
– Ensuite, tentez-la soft : l’apéro entre amis. Un moment forcément convivial. Micronutis ou Jimini’s vendent leurs produits en ligne. Vous pourrez également trouver les apéritifs Jimini’s et leur packaging design chez certains distributeurs comme le BHV à Paris, les Lafayette Gourmet, les magasins Nature & Découverte et de nombreuses épiceries fines.
– Et faites confiance à un grand Chef, car il saura trouver l’équilibre des saveurs et des textures qui vous fera dire que finalement, c’est bon. Quelques références en la matière : l’Aphrodite à Nice, le Festin nu à Paris, ou, le must, chez le double étoilé René Redzepi au Noma à Copenhague.
Santé ! (c’est le but), et bon appétit !